Lisa Pignont, Observatoire des politiques culturelles
L’Atelier de Mécanique Générale Contemporaine fabrique un théâtre vif, curieux de l’histoire humaine. Un théâtre de proximité, de la satire et de la critique sociale, qui s’attache autant aux rêves qu’aux préjugés. Avec son Encyclo des Mécanos, Jean-Philippe Ibos consigne le monde dans le désordre. Il donne à voir et à entendre la façon dont les habitants le racontent. Depuis plusieurs saison, un nouveau chapitre a été ouvert pour explorer les paradoxes de la relation Homme/Nature. « Comment voulons-nous habiter cette Terre ? », c’est à cette question que s’attelle désormais la compagnie.
Lisa Pignont, Observatoire des politiques culturelle
Alexandre Peraud, Université Bordeaux Montaigne
AMGC comme Atelier de mécanique générale contemporaine, mais aussi, pourquoi pas, comme Associer le monde, génération collective, ad majorem gloriam comediae, actif modérateur de gesticulation capitaliste, ou encore, audacieux manifeste, j’essaye…
Par alexandre peraud, enseignant chercheur à l’université Bordeaux Montaigne
Innombrables sont les acronymes de cette improbable compagnie qui, depuis les premiers numéros du Journal « Curieux » jusqu’aux « Dérailleurs » pessacais a enfourché sa mobylette pour sillonner les routes d’un théâtre populaire contemporain en devenir.
À l’origine, peut-être, y a-t-il précisément Mobylette, ce drôle de huis-clos mécanique où un père et son fils ferraillent sur leurs différences.
L’un répare des moteurs à deux temps dans une vallée pyrénéenne, l’autre a gagné la ville pour se faire acteur, mais se retrouvent en démontant / remontant une vieille « M ».
Dans cette pièce, Jean-Philippe Ibos, auteur et acteur, disait beaucoup de lui-même, certes, mais disait surtout beaucoup de son rapport mêlé au théâtre et à la vie. De sa manière d’habiter une scène conçue comme un lieu de conflit et de retrouvaille, un lieu de mise en jeu des valeurs, où pouvait advenir un échange entre sujets, acteur ou spectateur.